Le magazine Businews met à l’honneur Julien Bourreli notre chef de culture à la ferme semencière et expérimentale 100% BIO du Petit Sambuc au nord d’Aix en Provence.
La ferme du Petit Sambuc est un « organisme agricole » ambitieux de sélection participative, de maintenance de variétés anciennes, de contrôle variétal, d’élevage de semences paysannes reproductibles de qualité professionnelle et d’essais agronomiques en collaboration avec d’autres structures telle que l’association Maraîchage Sol Vivant (MSV).
Ecolieu unique en France triplement certifié en Bio, Bio Cohérence et Demeter, notre ferme réunit toutes les pratiques agro-écologiques : planches permanentes, mandala permaculturel, verger agro-forestier, non-labour, engrais verts, zone de compostages, réimplantations de haies, etc.
Les marques Bio Cohérence et Demeter sont celles d’une « bio + » qui traduit la grande cohérence de notre maison semencière.
Article à retrouver dans le dossier « Ils ont moins de 30 ans et aiment travailler ! » par Jean-Christophe Barla du numéro 215-Hiver 2024.
De son enfance, entre la cuisine du restaurant de sa maman dans le Sud-Ouest et l’exploitation maraîchère et de production de semences de son grand-père dans le Vaucluse pendant les vacances d’été, Julien, 27 ans, a nourri sa passion pour l’agriculture, d’abord en autodidacte, puis en lycée agricole, en BTS Production végétale, entrecoupé de séjours en Angleterre pour se frotter à d’autres pratiques, et enfin en licence agronomie.
« Je voulais consolider mon bagage scientifique sur les sols, la biologie végétale…J’ai toujours envie d’apprendre plus ». Lorsqu’il rencontre, via son grand-père, Cyriaque Crosnier-Mangeat, fondateur d’AGROSEMENS, spécialiste des semences biologiques, le contact passe. « Il était tellement jeune… Il m’a très vite étonné » confie le dirigeant qui lui propose en 2018 le poste de chef de culture sur la ferme semencière des Pinchinats, à Aix, avec une petite équipe à gérer.
« J’ai eu à faire mes preuves de connaissances et d’expériences aux côtés de collègues plus âgés que moi, se souvient Julien, mais je n’ai pas eu de problème à m’adapter à l’écosystème AGROSEMENS, fondé sur l’écoute, la confiance, la bienveillance, des valeurs affichées et pratiquées ! Il me fallait bien cerner la transversalité des services, le vocabulaire professionnel pour apprendre à réagir à toutes les demandes sur un métier rempli d’aléas d’une année à l’autre. J’ai été soutenu, on m’a transmis les bonnes ficelles pour connaître la ferme, les parcelles, les outils… ».
En plus de sa mission de développement des zones de production, Julien se retrouve à recruter les saisonniers. « La portée médiatique d’AGROSEMENS et de ses valeurs nous permet d’être sollicités par des profils curieux et motivés, souvent de mon âge. Je prends soin de leur intégration pour les aider à comprendre dans quel maillon de la société ils s’insèrent. Cet accompagnement est nécessaire pour tout nouvel arrivant ».
Au fil des années, ses fonctions s’étoffent, se diversifient. « J’ai entamé une formation pour créer un nouveau pôle de recherche en sélection et amélioration des plantes afin de mieux répondre aux besoins des agriculteurs. J’aurai un rôle plus mixte, mais je veux garder les pieds dans mes bottes et la connexion à la terre pour ne pas me détacher de la production ». Chez AGROSEMENS, il apprécie la proximité du management au quotidien, la liberté laissée pour organiser son travail, faire des propositions, l’entraide entre salariés… Une bonne recette pour trouver sa voie.
Jean-Christophe Barla – Businews n°215 – Hiver 2024
Je voudrais, mettre en place un plan de fertilisation de l’ épinard et de la mâche Bio sur une année.
J’ aimerais avoir des conseils sur les apports.
Cordialement,
Pour l’épinard, éviter un précédent gourmand et une autre chénopodiacée, préférer un engrais vert.
La fertilisation doit être de préférence apportée avant l’engrais vert, car les apports de composts ont tendance à favoriser la fonte des semis.
Sinon il faut compter 20/25 t de compost mur à très mur par ha.
Il ne faut pas apporter trop d’azote, car cela augmente le taux de nitrate (réglementé en fonction du débouché, mais faut pas trop forcer la dose en vente directe non plus) dans l’épinard.
Au pire, sur une fertilisation « annuelle », un engrais à minéralisation rapide au printemps peut faire le travail.
Les mobilisations/exportations sont d’environ 100 unités d’azote, 30 de Phosphore et 200 de potasse pour des rendements entre 20 et 35 T/ha.
Pour la mâche, les reliquats de la culture d’été suffisent en général. Si celle-ci a calé en fin de cycle, un engrais organique à minéralisation rapide fera l’affaire. Les exportations pour un rendement de 8T/ha sont de 30 kg/ha d’N, 15 de P et 50 de K.
Plus d’infos sur https://www.agrobio-bretagne.org/voy_content/uploads/2021/12/Web_2-EPINARD.pdf et sur le guide technique de l’ITAB, tome 2
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